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A quoi sert le progrès ?

France Stratégie, l’organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre, a publié une note sur la thématique « Croissance et répartition des revenus«.

La croissance a longtemps rassemblé les Français. Aujourd’hui elle risque de les diviser. Certains continuent à voir en elle une condition indispensable à la prospérité de notre société. D’autres considèrent qu’elle est porteuse d’inégalités sociales et territoriales et qu’elle est néfaste pour l’environnement.

Pourtant, les ressources supplémentaires dégagées par la croissance sont autant de moyens qui peuvent être affectés aux dépenses d’avenir et au bien-être de la population. C’est donc davantage le contenu de la croissance que la croissance elle-même qu’il convient de remettre en cause. Dans les dix ans qui viennent, les fruits de la croissance doivent permettre de financer de l’ordre de deux points de PIB d’investissements annuels dans l’éducation, la formation tout au long de la vie et la transition énergétique.

Même si les inégalités ont progressé en France depuis la fin des années 1990, les fruits de la croissance y ont été mieux répartis que dans beaucoup d’autres pays depuis le début des années 1980.

Le contexte d’une croissance potentielle française relativement faible et d’une hausse modérée des inégalités conduit à s’interroger sur les leviers d’action permettant d’accroître l’efficacité de notre modèle social et de renforcer notre modèle productif. Plusieurs pistes méritent d’être explorées. Certaines permettent de gagner sur les deux tableaux : améliorer l’éducation et la formation tout au long de la vie, lutter contre les discriminations sur le marché du travail. D’autres, comme le maniement de l’outil fiscal ou le soutien à l’innovation, supposent de procéder à certains arbitrages.

 

Analyse :

Une vision à terme partagée entre la volonté d’ouvrir la réflexion et la “langue de bois” des textes officiels en période pré-électorale. Quelques exemples :

1 – La croissance a été inégalitaire ! Mais, comment mesure-t-on ? Si on mesure avec la durée de vie moyenne, l’inégalité devant la mort a très fortement diminué et ce sont les plus pauvres qui ont vu leur durée de vie le plus allongée.
Ce doublement en deux siècles de la durée de vie est l’un des plus manifestes succès de l’Occident et il est minimisé.

2 – On traite un peu rapidement de l’amélioration de la formation alors que les indicateurs internationaux nous font comprendre que nous prenons du retard dans ce domaine.

3 – Mais que faire pour remplacer le progrès, cette idéologie qui a tenté de refaire la façade de notre civilisation ? Tel est au fond le vrai message (souvent subliminal) de ce document. On sait définir les limites et les faiblesses du progrès mais on n’arrive pas à transformer ses points forts en une vraie pensée.
La faute est-elle plus à ceux qui ont voulu ériger nos modalités de fonctionnement quotidien en pensée philosophique ou à ceux qui ont nié le besoin de philosophie fondamentale. Et ce sont parfois les mêmes !

Tout cela ferait un bon socle pour un débat réel sur le progrès et l’innovation !

 

Consulter la note Enjeux de la thématique “Croissance et répartition des revenus”

Accéder aux données de la note enjeux de la thématique “Croissance et répartition des revenus”

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