
Navdeep Bains, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, a présenté la vision qui contribuera à faire du Canada un pôle mondial de l’innovation. Cette vision a pour but de renforcer la classe moyenne en créant des emplois, en stimulant la croissance dans toutes les industries et en rehaussant la qualité de vie de l’ensemble des citoyens.
Le gouvernement du Canada s’emploiera ainsi à concrétiser cette vision en mettant l’accent sur les six domaines d’action suivants :
- Instaurer une société entrepreneuriale et créatrice.
- Appuyer l’excellence scientifique à l’échelle mondiale.
- Développer des grappes et des partenariats de calibre mondial.
- Assurer la croissance des entreprises et accélérer la croissance propre.
- Livrer concurrence dans un monde numérique.
- Faciliter la conduite des affaires.
Les six domaines d’action constituent le fondement du Programme d’innovation du gouvernement du Canada. Une démarche de mobilisation publique se déroulera tout au long de l’été 2016 et mènera à la préparation d’un plan d’action. Le plan reposera sur un appel à l’action visant tous les secteurs de la société. Des cibles et des résultats clairs serviront à mesurer les progrès quant à la réalisation de la vision. Notre objectif est de faire en sorte que le Canada devienne un chef de file mondial en matière de talents et de compétences, et en matière de conception de produits, de services, de modèles d’affaires et de développement de marchés dans toutes les industries.
Notre analyse :
C’est une première qui reste encore à transformer : le Canada vient de définir une politique “globale” d’innovation pour se transformer en un ETAT INNOVANT. Vaste programme mais difficile car il a laissé de médiocres souvenirs dans le passé avec les pays de l’est ! Cette grande ambition reste au niveau conceptuel et ne traite pas encore (et de loin) tous les sujets.
Les six thèmes retenus sont : l’entrepreneuriat, la recherche (notamment les équipements), les clusters, la croissance des PME, le développement dans le numérique et le libéralisme économique.
Il manque au moins des considérations sur le partage des risques et des bénéfices de l’innovation. Il passe sous silence la répartition des rôles entre les administrations (dont les centres de recherche), les entreprises et les individus. Rien non plus sur la place de l’innovateur qui est confondu avec l’entrepreneur. Par ailleurs la recherche n’est pas un bien en soi. Il faut qu’elle s’intègre dans l’ensemble de la communauté. Ce n’est pas un paquet dans une étagère de supermarché, mais une fonction qui doit être intégrée dans la société. Et les organismes de transfert de technologies n’y suffiront pas.
Bref, l’essai est marqué, mais il faut le transformer !