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De la COP 21 à la politique d’innovation


En 1990, le monde a traversé une crise politique et intellectuelle très importante : l’écroulement du modèle soviétique. Avec comme conséquence l’écroulement du bloc soviétique et de toute l’école philosophique marxiste !

En 2015, il s’est passé un événement philosophique majeur -de la même ampleur que la fin du marxisme : la disparition de l’écologie technophobe. c’est-à-dire de ce courant idéologique qui soumettait l’homme à la technique. Cette technique nous était alors présentée comme une sorte de monstre qui se développait de façon autonome, sans contrôle possible, entraînant l’humanité vers des dangers imprévisibles !

En clôturant ses travaux sur la décision d’une quasi interdiction du moteur thermique, la Conférence de Paris sur le climat a apporté la démonstration de la grande et totale maîtrise de la technique par l’Homme. Le moteur thermique en effet, est l’une des technologies fondamentales de ce que certains dénomment « notre » système technique. Et la décision de retrait prise par une instance politique internationale consacre la primauté de l’Homme sur la Machine.

A la suite de penseurs comme Jacques Ellul, le courant politique «écologique» a fait acte d’allégeance à cette croyance en une domination de la technique sur l’homme. La civilisation moderne ne serait, au fond, qu’une translation de la dépendance à la nature au profit d’une dépendance à la machine. L’idée de ces penseurs est que l’homme ne maîtrise pas ses techniques et que celles-ci s’imposent à lui selon une dynamique systémique.

La COP 21 a définitivement éliminé cette analyse. Dès lors, l’Humanité toute puissance et néanmoins «désenchantée», devient responsable de tout, et doit assumer cette responsabilité. Vaste programme dont nous n’imaginons pas encore les dimensions, ni la complexité.

Cette Gouvernance de l’innovation reste à construire …. Et cela donne un sens particulier à ce que nous faisons ici :  il faut comprendre notre démarche  non seulement comme un moyen d’améliorer à court terme les performances de notre économie, mais aussi à long terme comme une volonté de préparer la société innovante de demain. Tel est le cadre « très général » de notre action de ce jour et qui va être précisée par les interventions qui suivent de MM Giget, Tibi et Novelli.

Patrice Noailles-Siméon, Fondateur et Délégué Général du Collectif Innovation. Texte de l’accueil des participants aux premières Assises de l’Innovation, le 3 décembre 2018 (Manifestation réalisée en partenariat avec la Société pour l’encouragement de l’industrie Nationale).

One thought on “De la COP 21 à la politique d’innovation

  1. Domage j aurais adoré vous faire ma conférence fétiche (39 dates sur 2019) robots et intelligences artificielles les impacts sur l emploi qui reprend mon prochain livre : capitalisme et technologie : les liaisons dangeureyses.
    Mais je viendrai
    Pascal de Lima

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