De 2003 à 2010, le montant des aides publiques servant à financer la recherche et le développement (RD) des petites et moyennes entreprises (PME) a augmenté de plus de 300 %.
En 2010, il s’élevait à près de 2,9 G $ (2 G €) dont 26 % ont été perçus par les très petites entreprises (TPE), d’après ce rapport publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Cette très forte hausse résulte, notamment, des réformes du crédit d’impôt à la recherche et de la mise en place d’un dispositif dédié aux jeunes entreprises innovantes.
Une analyse agrégée montre que la part de l’emploi consacré à la RD financée par des aides publiques a été multipliée par presque quatre en ce qui concerne les TPE; elle est passée à 49 % en 2010 alors qu’elle était de 14 % en 2003.
Cette évolution a été accompagnée d’une baisse du nombre d’emplois consacrés à la RD financés en propre par les TPE (et les PME dans une moindre mesure).
L’utilisation de méthodes économétriques sur un choix de petites entreprises des secteurs les plus intenses en matière de RD tend à confirmer cette analyse : les aides à la RD semblent avoir des répercussions positives sur l’emploi hautement qualifié et sur la RD elle-même, mais les répercussions sur les dépenses de personnel seraient nettement inférieures à l’augmentation des aides reçues, notamment à partir de 2008.