En 2013, et pour une nouvelle année consécutive, le niveau des investissements en Recherche et Développement (R&D) de l’Allemagne était en hausse. Voici l’un des enseignements livrés par le rapport annuel de la Fondation des donateurs pour la science allemande (Stifterverband) [1].
Les investissements en R&D ont connu une augmentation de 1,3% par rapport à l’année précédente, portant leur niveau à près de 80,2 milliards d’euros. A titre de comparaison, ces dépenses s’élevaient à 79,5 milliards d’euros en 2012, et à 74,6 milliards d’euros en 2011.
Comme en 2012, la croissance est essentiellement due à une augmentation des budgets R&D des organismes de recherche extra-universitaires (+6,7%) et aux universités (+3,2%). En revanche, la contribution des entreprises est demeurée relativement stable, à un niveau équivalent à celui de 2012 (environ 53,6 milliards d’euros). Cela porte le niveau global des investissements allemands en R&D à 2,85% du PIB. Ce chiffre, en diminution relative par rapport à celui de l’année précédente, s’explique par l’adoption récente d’un nouveau mode de calcul du PIB. La réforme du “Système européen de comptabilité” (SEC), survenue à l’été 2014, a entrainé la redéfinition des critères pris en compte dans le calcul du PIB [2], ce qui s’est traduit par un accroissement relatif du PIB des pays européens.
L’étude indique également une tendance positive concernant la R&D au sein des PME allemandes. Bien que, comme en 2012, ce sont les entreprises de plus de 500 salariés qui supportent l’essentiel des dépenses d’innovation en Allemagne, les investissements en R&D des PME sont en hausse de 4,6%. Les entreprises du secteur de l’énergie, de l’électronique et de la métallurgie sont les principales contributrices dans cette augmentation.
A l’occasion de la présentation du rapport, la Ministre fédérale allemande de l’enseignement et de la recherche, Johanna Wanka, a rappelé que le gouvernement fédéral s’était engagé en 2015 à hauteur de 15,3 milliards d’euros pour la R&D. A titre de comparaison, ce montant a pratiquement doublé depuis 2005.