
Le World Economic Forum (WEF) a réalisé une étude avec l’aide de Mc Kinsey afin de donner une consistance à ces mots (industrie 4.0) qui envahissent les conversations et les rapports … mais qui restent des mots. L’effort rejoint celui de “l’industrie de demain” au Grand Palais en novembre 2018.
Les usines les plus modernes des groupes industriels les plus avancés, ce sont des “lighthouses” ! Ce sont les références pour imaginer et construire l’industrie de demain. A l’opposé du catastrophique “fabless” des années 80, l’enjeu d’aujourd’hui est de réaliser un “best process” pour obtenir un “best customised & manufactured” !
Après une décennie de productivité en berne, on nous promet une progression rapide de la productivité fondée principalement sur l’IA. Cette hypothèse reste une position hasardeuse dans l’état actuel des réflexions. Possible mais il faudrait expliquer pourquoi Solow a eu tort !
Les valeurs fondamentales de cette évolution de la production sont : un processus de décision fondé sur le big data + Une démocratisation de la technologie + Des modes opératoires agiles + Les nouveaux “business modèles”
Etrangement la carte des premières “lighthouses” révèle une Europe plus dynamique que le reste du monde.
Cette simulation du futur a toutes les qualités et tous les défauts de ce genre d’exercice : elle repose sur des hypothèses fragiles tout en démontrant l’ampleur de l’enjeu.
Patrice Noailles-Siméon