Ce rapport du Research Institute of the Finnish Economy (ETLA) porte sur les flux de connaissances spécifiques des inventeurs.
Les données provenant de 351 entreprises innovantes pour les années allant de 2001 à 2012 supposent généralement que les idées brevetables sont fortement liées à la mobilité individuelle des inventeurs. Ainsi, les flux de connaissances sont considérés comme très spécifiques de l’inventeur.
En d’autres mots, plus le réservoir de connaissances d’un inventeur entre dans une entreprise (ou en sort), plus la performance en innovation de l’entreprise augmente (ou diminue). Ce phénomène signifie que la connaissance tacite des inventeurs prolifiques n’est pas facilement transférable vers une nouvelle entreprise.
Toutefois, l’ampleur de ces résultats dépend du secteur technologique en cause. Par exemple, dans les secteurs de la chimie, de la pharmaceutique et du génie mécanique, l’arrivée d’un inventeur dans une entreprise augmente la performance de celle-ci en matière d’innovation. Par ailleurs, le départ d’un inventeur n’affecte pas la performance d’une entreprise.
Dans ces secteurs technologiques, il semble qu’une entreprise qui embauche un inventeur peut absorber une partie des connaissances requises de la part de celui-ci pour entretenir des idées qui pourront être brevetées, tandis que la perte d’un inventeur ne détériore pas les capacités de l’entreprise en matière d’innovation.
Les auteurs constatent également que la coopération avec les compétiteurs en ce qui concerne l’innovation représente, pour une entreprise, une importante source de connaissances externes.
Par ailleurs, les auteurs n’ont trouvé aucune preuve de retombées importantes en matière d’innovation qui découleraient d’une collaboration bien définie entre les secteurs technologiques, ou de la collaboration d’une entreprise avec une université ou avec un institut de recherche.
À l’échelle régionale, généralement, la diversité des idées sur le plan technologique n’est pas significativement liée à la performance d’une entreprise en matière d’innovation.
En somme, le flux des connaissances a tendance à se transférer d’une entreprise à l’autre par la mobilité des inventeurs ou par une collaboration bien définie entre les entreprises évoluant dans un même secteur.