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Les statistiques définissent l’ampleur de l’effort nécessaire pour le Capital-Risque français

La NVCA, Association professionnelle du capital-risque aux USA, vient de publier les statistiques du 2° trimestre 2017 et cela donne un peu le vertige … vertige confirmé par les statistiques de KPMG !

Avec la 2° performance trimestrielle de son histoire, le capital-risque américain confirme un rythme annuel de l’ordre de 60 à 80 Milliards US$. Dans le même temps, l’AFIC Association professionnelle française, publie des chiffres de l’ordre de 1,4 Milliards € pour la France qui a une population 5 fois moins grande. Au-delà des débats techniques sur les chiffres, le rapport est de 1 à 10.

Avec un Fonds global annoncé à 10 Milliards€, un rythme sur les FCPI à 1 Milliard € par an, la disparition programmée de l’ISF et les capacités très limitées du PIA (Programme d’Investissement d’Avenir) en matière de start-up, la France (comme toute l’Europe) est hors-jeu. Pour jouer dans la même compétition, la France devrait investir 60 à 80/5 = 12 à 16 Milliards par an ! (à poids démographique équivalent et corrigé des erreurs méthodologiques et de taux de change)

Les solutions en cours de développement ne peuvent atteindre ces chiffres. Pour y parvenir, il faut engager une autre politique qui décuple  à terme l’effort français par deux voies nouvelles qui constituent un basculement de l’épargne française vers l’économie au détriment de la dette d’Etat. Il faut engager des réflexions sur deux voies :

  • L’utilisation de l’argent privé  pour financer les start-ups dites “early stage” en déplafonnant très largement le dispositif Madelin. Un simple calcul permet de constater très facilement, que c’est le moyen le moins coûteux pour la France de financer les start-up innovantes.
  • Le basculement des fonds de l’assurance-vie vers le financement du capital-risque complètera ce dispositif. Cela suppose un évolution majeure de l’ensemble de l’épargne : la mise en place d’agences de notation pour le capital-risque, le développement d’un système d’assurance (que l’ANVAR maitrisait assez bien dans le passé) et des règles nouvelles du partage des risques et des succès.

Pour consulter les statistiques de la NVCA,  cliquer ici

Rapport KPMG (téléchargement)

 

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