
Subventionnée par l’industrie, la recherche universitaire conduit à des brevets et des licences, selon une nouvelle étude de la National Science Foundation.
Le constat remet en question les hypothèses selon lesquelles le soutien des entreprises mène la science vers des inventions moins accessibles et moins utiles à d’autres que celles financées par les organisations gouvernementales ou à but non lucratif.
L’analyse révèle que les inventions financées par l’industrie ont donné des brevets et des licences plus fréquemment que ceux subventionnés par le gouvernement fédéral, et ce dans tous les domaines techniques.
Les chercheurs ont aussi constaté que les inventions financées par l’industrie ont été plus fortement cités dans les demandes de brevet ultérieures — appelés « citations en aval ». Chaque invention financée par l’entreprise a généré une moyenne de 12,8 citations à terme, comparativement à 5,6 pour les inventions subventionnées par le gouvernement fédéral.
L’analyse est basée sur une étude de deux décennies de dossiers du réseau de l’Université de la Californie, soit 12 516 inventions et autres permis de neuf campus de l’Université de Californie et de trois laboratoires nationaux associés.
Dans l’ensemble, les inventions financées par l’industrie sont sous une licence exclusive 74 % du temps, tandis que celles financées par le fédéral le sont 76 % du temps. Notamment, parmi les inventions financées par des entreprises, la moitié des licences exclusives semblait aller à des tiers.
Selon les auteurs, leurs résultats ne devraient pas être utilisés pour relâcher le contrôle sur le financement de l’industrie, en particulier quand il s’agit d’essai de produits.
Consulter le commentaire publié dans Nature
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