Cette étude de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (University of New South Wales) en Australie examine les répercussions des investissements en recherche et en innovation sur la productivité du pays.
Les études antérieures avaient porté surtout sur une catégorie restreinte d’actifs incorporels du secteur privé comme source de gains de productivité. Celle-ci montre qu’un large éventail d’autres actifs incorporels du secteur de l’entreprise peut influencer la productivité.
De plus, la présente étude accorde une attention particulière au rôle joué par le soutien public à la recherche et à l’innovation dans l’économie.
Les résultats empiriques suggèrent que les dépenses du secteur public en recherche et développement (R-D) au profit des organismes de recherche et des établissements d’enseignement supérieur ont des retombées significatives sur la productivité du pays.
De fait, les investissements en recherche et innovation (technologies de l’information, R-D, développement des compétences, design, innovation organisationnelle, etc.) sont des moteurs principaux de croissance de la productivité. Ils donnent lieu à :
- des services publics et des processus de production plus efficaces;
- des organisations et des lieux de travail plus efficients;
- l’ouverture de nouveaux marchés.
Les auteurs constatent un fort gain de productivité pour les dépenses publiques consacrées aux organismes de recherche et d’enseignement supérieur du Commonwealth.
Toutefois, les résultats ne permettent pas de conclure à un effet d’entraînement sur la productivité dans le secteur privé, en particulier dans le cas du soutien public aux entreprises (peu importe le secteur) ou à la R-D industrielle.
Selon les chercheurs, ces résultats pourraient influer sur la politique d’innovation du gouvernement, car ils donnent un aperçu des gains de productivité rendus possibles par des réaffectations de financement du gouvernement.