Publié par le ministère des Entreprises, de l’Innovation et des Compétences, ce rapport fait le point sur le système de recherche et d’innovation du Royaume-Uni, en soulevant une question déterminante pour son futur :
« Que devons-nous retenir de ce qui se fait ailleurs dans le monde pour saisir les principaux défis que nous devons relever pour maintenir et développer la position de leader mondial de la Grande-Bretagne en matière de science et d’innovation? »
Les faits saillants du rapport s’énoncent ainsi.
- La science et l’innovation sont au cœur de la réussite future du Royaume-Uni. Toutes deux sont essentielles à la croissance des investissements et à celle de la productivité des entreprises, de même qu’au maintien de leurs avantages comparatifs dans la concurrence mondiale et au maintien de leur capacité à relever les défis de la société.
- Les systèmes de recherche et d’innovation sont complexes et constitués d’un grand nombre d’éléments complémentaires. Leur efficacité dépend de la mesure sur laquelle les éléments s’appuient pour interagir à l’intérieur du système et pour satisfaire aux exigences du système économique et sociétal plus large. En prenant en considération que l’efficacité des différents systèmes dans le monde peut reposer sur des combinaisons variées d’intrants et de structure, l’étalonnage international se révèle difficile.
- Il existe un large consensus, basé sur une évidence empirique, de même que sur les principales caractéristiques des systèmes scientifiques et d’innovation efficaces, qui fournit un cadre de référence permettant de faire l’étalonnage de la performance du système britannique, en tenant un compte rigoureux de ses forces comme de ses faiblesses.
- Bien structurel et non lié à des décisions de dépenses particulières, le sous-investissement en recherche et innovation au Royaume-Uni menace cependant sa capacité à maintenir son leadership mondial. Les dépenses du pays en matière de R-D ont été relativement statiques puisqu’elles se situent à environ 1,8 % du PIB depuis le début des années 1990, se chiffrant environ à 50,7 M$ (27 M€), en 2011. Le financement de la R-D du pays demeure faible si la comparaison s’exerce avec celui des États-Unis (2,8 %), de la Chine (en croissance avec un résultat de 1,8 %), de la Corée du Sud (4,0 %) et de la France et de l’Allemagne (plus de 2,0 %).
- Étant donné que le Royaume-Uni ne représente que 3,2 % des dépenses de R-D dans le monde, et qu’une proportion allant de 80 à 90 % de l’innovation dans les économies avancées est basée sur le transfert international de la technologie, le Royaume-Uni se doit d’augmenter sa capacité à exploiter la recherche de pointe mondiale. Son faible niveau d’investissement en R-D met cependant en péril la capacité de son système de recherche et d’innovation pour soutenir la réussite industrielle, et permettre aux entreprises d’absorber et d’appliquer de nouvelles connaissances et idées.
Les conclusions du rapport permettront de fournir une base de discussion à venir avec les partenaires des milieux de la science, de la recherche, de l’innovation, de l’enseignement supérieur et de l’enseignement des affaires, portant sur la forme et sur l’échelle future du système de recherche et d’innovation du Royaume-Uni.
Consulter le rapport du ministère des Entreprises, de l’Innovation et des Compétences