Les auteurs de cette étude publiée par l’Université du Danemark du Sud (SDU) analysent dans quelle mesure les organisations patrimoniales, qui ont adopté une pratique de travail numérique, se reflètent dans leur capacité à innover au moyen de collections numérisées et publiées en ligne.
L’adoption d’un milieu de travail numérique est une étape essentielle pour les organisations qui désirent innover dans l’actuelle économie de l’information.
La numérisation des collections du patrimoine d’un large échantillon d’organisations européennes est étudiée selon trois perspectives :
- le niveau micro, c’est-à-dire les institutions;
- le niveau meso, les communautés;
- le niveau macro, les politiques nationales.
En ce qui concerne les politiques nationales, la tendance consiste à favoriser la numérisation en faisant appel à du financement pour satisfaire, dans l’immédiat, le marché. Tandis qu’en ce qui a trait aux institutions, la numérisation est financée à partir de fonds structurels pour mettre au point des stratégies à long terme.
Cette situation cause un fossé dans les pratiques entre les politiques nationales et les organisations patrimoniales pour favoriser l’innovation.
Lors des révisions des approches de la numérisation aux niveaux national et institutionnel, une plus grande attention doit être portée à la construction d’une infrastructure commune, à partir de laquelle toutes les institutions peuvent innover. Une diffusion élargie du contenu apporterait un retour sur l’investissement vers une numérisation qui enrichirait la société de l’information telle qu’elle est actuellement.
En favorisant le partage et la diffusion des résultats, la culture de l’apprentissage est alimentée et les organisations peuvent apprendre des erreurs passées dans le but de faire évoluer le secteur. Présentement, les institutions patrimoniales travaillent encore à adopter un mode de travail numérique qui pourrait bénéficier de la culture de l’apprentissage. En outre, pour permettre l’innovation sectorielle, le système de financement actuel ne semble pas favoriser les solutions durables.