S’appuyant sur une revue de la documentation, ce rapport présenté au dernier congrès de la Druid Academy laisse entendre que l’utilisation des marchés publics comme un instrument de politique d’innovation est encouragée à l’échelle internationale.
Par exemple, dans sa stratégie d’innovation, l’OCDE a fixé comme objectif « de tirer parti de marchés publics pour favoriser l’innovation ». La Commission européenne est également active dans la promotion des marchés publics de l’innovation.
Les auteurs du rapport regroupent en trois catégories les marchés publics d’innovation, soit ceux qui sont axés, respectivement, sur la demande ou sur l’offre et ceux qui sont axés sur les interactions utilisateurs-fournisseurs.
Les marchés publics axés sur la demande incluent ceux qui sont justifiés par une asymétrie de l’information. Dans ce cas, les marchés publics consistent à offrir sur le marché des produits et services déjà disponibles, bien que méconnus.
Les marchés publics axés sur l’offre peuvent être justifiés pour renforcer les fournisseurs clés. Avec les marchés publics, les fournisseurs ciblés accumulent des connaissances et des capacités qui leur seront utiles pour leurs activités d’innovation futures.
Les marchés publics peuvent également être justifiés par leurs effets sur les interactions utilisateurs-fournisseurs. Par exemple, ils peuvent créer des espaces d’apprentissage mutuel pour faciliter la définition des spécifications techniques des produits et services nécessaires.
L’examen des justifications a mis en évidence l’une des caractéristiques supplémentaires des marchés publics : une politique d’innovation axée sur la demande peut résoudre certaines défaillances de l’offre.
Toutefois, selon les auteurs, les marchés publics ne sont pas une panacée. Ils doivent être conçus pour éviter les défaillances de la politique.