
L’Europe excelle dans beaucoup de choses, mais pas dans l’investissement dans l’innovation. Pour y remédier, la Commission européenne a publié un rapport intitulé “Open Innovation, Open Science, Open to the World – A vision for Europe” dans lequel elle détaille l’évolution rapide de la recherche et de l’innovation, mais aussi quelques-uns des concepts-clés que l’on retrouve derrière l’innovation ouverte, la science ouverte et l’ouverture au monde. Enfin, il met en évidence des actions qui sont en cours ou en préparation.
L’Europe présente une grande diversité et est bien placée pour réussir lorsque surviendra la prochaine vague d’innovation qui aura lieu dans l’interface entre les technologies numériques, physiques et biologiques, entre les arts, le monde des affaires et la science, et entre les données, les utilisateurs et les organisations. L’objectif de l’innovation ouverte a conduit à un débat sur un éventuel Conseil européen de l’innovation et sur la création d’un nouveau label d’excellence visant à faciliter les liens entre les différents programmes de financement qui existent actuellement.
Selon les auteurs de ce rapport, il est nécessaire de faire la promotion de la participation citoyenne et de l’accès ouvert aux données et aux publications scientifiques afin que l’Europe soit à la pointe de la science ouverte. L’objectif en matière de science ouverte s’atteint par le développement du Cloud, mais également par un plus grand accès aux données scientifiques générées par le programme Horizon 2020.
Contrairement à d’autres approches diplomatiques de la politique étrangère non viables, le langage universel de la science maintient l’ouverture des voies de communication. La Commission européenne a pris des mesures pour être davantage ouverte au monde en s’associant entre autres avec l’Ukraine et la Tunisie dans le cadre du programme Horizon 2020 et en concluant des accords internationaux avec la Chine et avec des pays d’Amérique du Sud.
NOTA : La Commission travaille sur un thème & slogan à la fois : “open” qui est certes puissant, comme l’est aussi la “smart specialisation” dans les politiques locales, mais qui ne suffit pas à maîtriser l’ensemble du phénomène de l’innovation et ne peut être qu’un aspect d’un politique globale.
Cette politique globale doit d’abord s’inscrire dans une Europe qui est par nature multiple. Le premier thème est consensus. Le deuxième tient au principal acteur de l’innovation qui est l’innovateur, souvent innovateur-entrepreneur (2° thème) dont il faut définir l’écosystème avec soin (3° thème). Enfin la ligne directrice de la politique d’innovation est la maîtrise du couple risques-gains (4° thème) qui doit être surveillé et piloté par une autorité politique.
L’open innovation n’est qu’un outil, tout comme la smart specialisation ou tout autre concept de gestion à la mode, mais ne peut constituer à elle seul l’axe d’une politique à long terme.