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L’OCDE publie son étude économique d’Israël pour 2013

Israël peut se prévaloir d’une croissance économique impressionnante, compte tenu des faiblesses de la conjoncture internationale ; contrairement à une grande partie de la zone OCDE, l’écart de production y est proche de zéro. Le taux de chômage est au plus bas depuis 30 ans, et le taux d’activité augmente régulièrement. De plus, l’exploitation de nouveaux gisements de gaz naturel a donné un élan supplémentaire au produit intérieur brut (PIB) au cours des derniers trimestres. Grâce à la réduction substantielle des dépenses publiques et aux mesures d’augmentation des recettes adoptées dans le cadre du dernier budget de l’État, les soldes budgétaires devraient se rapprocher des objectifs cette année et l’année prochaine. Cependant, il restera difficile de se maintenir sur cette trajectoire d’assainissement au‑delà de cette date. Dans le domaine monétaire, les achats de devises ont repris, et des mesures macroprudentielles ont été nécessaires pour circonscrire les risques financiers liés à l’emballement du marché du logement.

oecd-economic-surveys-israel-2013_eco_surveys-isr-2013-enL’économie israélienne se porte bien, mais des efforts supplémentaires s’imposent pour lutter contre la pauvreté et combler l’écart de niveau vie qui sépare le pays des nations les mieux placées à cet égard, selon la dernière Étude économique de l’OCDE consacrée à Israël.

Cette Étude, présentée par le Secrétaire général de l’OCDE Angel Gurría au Premier Ministre Benyamin Netanyahu au cours d’une réunion du conseil des Ministres, souligne qu’il est important de maintenir l’orientation prudente de la politique macroéconomique et de renforcer la dynamique des réformes structurelles, en particulier en matière d’enseignement, de protection sociale et de politique de la concurrence. Il y est également recommandé aux autorités israéliennes de veiller à ce que les externalités environnementales soient plus pleinement intégrées dans les décisions des pouvoirs publics, des ménages et des entreprises.

« Compte tenu de la forte croissance anticipée pour les deux années à venir et du niveau historiquement bas atteint par le chômage, les perspectives à court terme de l’économie israéliennes sont très prometteuses », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. « Pour améliorer le bien-être de la population et réduire les disparités socioéconomiques, les autorités doivent veiller à ce que tous les citoyens aient accès à un enseignement de qualité et la possibilité de renforcer leurs compétences. Pour aller de l’avant, il faut valoriser le travail », a déclaré M. Gurría (Lire le discours intégral en anglais).

Les pouvoirs publics sont exhortés dans l’Étude à rester vigilants quant à l’évolution du marché du logement en Israël, et la nécessité de surveiller les risques liés aux marchés de capitaux et de réagir en conséquence est mise en avant. Lorsque les conditions financières se normaliseront à l’échelle mondiale et que les flux de capitaux se stabiliseront, les autorités devraient se préparer à durcir l’orientation de la politique monétaire, en tant que de besoin, tout en mettant fin aux interventions sur le marché des changes.

Sur le front budgétaire, l’OCDE indique que des mesures d’accroissement des recettes pourraient être nécessaires, en particulier après 2014, pour atteindre les objectifs budgétaires précédemment annoncés. Renforcer la perspective à moyen terme de la procédure budgétaire permettrait d’améliorer l’efficience des dépenses.

Les autorités sont encouragées dans l’Étude à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la concurrence au niveau des chaînes d’approvisionnement du commerce de détail, ainsi qu’à réformer le secteur de l’électricité, et il leur est recommandé de veiller à éviter toute subvention implicite en faveur du gaz.

Pour renforcer le système israélien de prélèvements et de prestations, il faut faire reculer la fraude et l’évasion fiscales et élargir les bases d’imposition. S’il s’avérait nécessaire d’accroître les recettes, il vaudrait mieux relever les taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qu’alourdir l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou l’impôt sur les sociétés.

Une utilisation accrue du crédit d’impôt sur les revenus d’activité contribuerait à faire diminuer la pauvreté dans l’emploi, mais la réduction de la valeur des allocations pour enfant à charge peut avoir des effets préjudiciables sur les ménages aux revenus modestes. En matière de fiscalité écologique applicable au secteur des transports, les autorités devraient s’attacher à relever le niveau des taxes qui influent sur l’utilisation des véhicules plutôt que sur leur détention.

Le vieillissement de la population et le départ imminent à la retraite de nombreux médecins et infirmiers exercent des pressions supplémentaires sur le système de soins de santé. L’Étude souligne la nécessité de veiller à l’adéquation des financements publics, de favoriser une concurrence vigoureuse entre les organismes d’assurance maladie, de continuer de renforcer les facultés de médecine et la formation aux soins infirmiers, ainsi que de mettre davantage l’accent sur la santé des ménages pauvres, afin que les soins de santé publics – garantissant un accès universel à des services de qualité – restent au cœur du système de santé.

Consulter l’Étude de l’OCDE

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