Cette étude menée par des chercheurs britanniques traite des effets, sur la productivité industrielle, des investissements en matière de R&D. L’étude a pour but d’expliquer la variation dans les résultats des études précédentes sur le sujet.
À cette fin, les chercheurs examinent 1 258 faits observés dans 65 études primaires. Parmi ces résultats, certains sont en ligne avec ceux rapportés dans un certain nombre de méta-analyses. Parmi les conclusions congruentes, nous retenons les suivantes :
- en moyenne, les investissements en matière de RD ont un effet positif sur la productivité, peu importe qu’elle soit mesurée par l’élasticité de la production ou par le taux de rendement;
- les élasticités estimées dans les industries axées sur la RD sont, généralement, plus grandes que celles des autres industries;
- en ce qui concerne la RD financée par le gouvernement, les taux de rendement estimés sont inférieurs à ceux qui portent sur la RD financée par le privé.
Bien que les auteurs observent le caractère positif de l’effet de la RD sur la productivité, cet effet est moindre que celui rapporté par les études précédentes. De plus, le taux de retour estimé est plus petit que le taux d’amortissement habituellement assumé.
Par ailleurs, les meilleurs résultats pour les industries axées sur la RD peuvent être causés par de meilleures capacités technologiques ou par un pouvoir de marché plus élevé.
Enfin, le fait que les taux de rendement du financement public soient inférieurs à ceux du financement privé soulève la question qui consiste à savoir si ces deux formes de financement sont complémentaires ou si elles sont considérées comme des substituts.